mercredi 14 septembre 2011

Une décision fâcheuse du CRTC qui devrait faire l'objet de poursuites collectives.


Les nouveaux riches mangent les truffes avec tant d'avidité qu'ils ont l'air de les trouver.

Robert de Montesquiou-Fézensac


À la suite d'une décision économiquement néolibérale et fâcheuse, afin de libérer les ondes hertziennes analogiques au profit d’une revente au marché du cellulaire, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), a favorisé le passage de nombreuses stations de télévision locales canadiennes qui diffusaient par ondes hertzienne analogique au numérique depuis le 31 août 2011.

Une grande partie des Canadiens qui font un revenu familial inférieur à $30,000.00 par famille ont été touchés par la transition à la télévision numérique par ondes hertziennes, car ils ne reçoivent pas leurs signaux de télévision par câble, par satellite ou par Internet et ils n’ont rien pour les décoder.

Comme le pouvoir c’est l’information et que la télé diffusait des bulletins de nouvelles informant les citoyens, ces derniers sont subitement devenus des citoyens de secondes zones. Pour sa part le CRTC s’est rendu coupable de contrevenir à sa propre mission telle qu’énoncée dans le point 5 de la Loi sur la radiodiffusion (L.C. 1991, ch. 11)

- en ne tenant pas efficacement compte des préoccupations et des besoins régionaux

- en ne tenant pas compte de l’adaptabilité aisée aux progrès scientifiques et techniques des canadiens moins bien nantis

- en défavorisant la télédiffusion à l’intention des Canadiens

- en défavorisant la présentation d’émissions canadiennes aux Canadiens puisque les utilisateurs locaux ayant des dispositifs de captation comme une antenne extérieure ou une antenne à « oreilles de lapin » ne captent, en majorité que du contenu Canadien local (Radio-Canada, CBC, etc). Maintenant ils en sont privés.

-en tarifiant un service gratuit pour tous et assurant un maximum d’accessibilité depuis l’invention de la télé.

La décision du CRTC est catastrophique du point de vue écologique parce qu’on a invité les citoyens à ajouter à un équipement fonctionnel, en bon état et payé depuis fort longtemps qu’ils avaient depuis plus de 20 ans, un décodeur dont l’empreinte écologique est 1000 fois plus élevée et qui ne fonctionne pas dans plusieurs cas et qui devra être remplacé.

Le CRTC va favoriser une revente au marché du cellulaire qui génère des retombées négatives écologiques énormes, étant donné le taux de remplacement de ces appareils sur le marché dont les composantes fabriquées aux quatre coins du globe ont voyagé et généré beaucoup de gaz à effet de serre avant de parvenir aux consommateurs.

En prenant de telles décisions, le CRTC vient de mordre la main des citoyens payeurs de taxes et d’impôt, qui le nourrit en les privant d'information télévisuelle et en augmentant considérablement l'empreinte écologique des signaux télé.

L'ignorance de la nouvelle conscience environnementale et de la mission du CRTC amène messieurs Finckenstein et Katz à négliger leur mission en matière de télédiffusion à titre de citoyens canadiens. C'est profondément déplorable et cela devrait être l'objet de poursuites collectives au sens de la loi.

Comme le disait Mère Thérèsa : ''Ce qui me scandalise, ce n'est pas qu'il y ait des riches et des pauvres : c'est le gaspillage.''